Raphaël Kockelmann, ici à l’entraînement, ne sera pas présent à chaque rendez-vous mais s’efforcera d’être le plus régulier possible.
La saison reprend ce samedi soir avec l’Urban Cross de Reckange-sur-Mess. Le champion national Raphaël Kockelmann est prêt.
«Ça va être cool…» Plus de huit mois après son titre acquis à Mamer, le champion national élite Raphaël Kockelmann (24 ans) n’a rien perdu de son enthousiasme avec lequel on l’avait vu s’imposer une semaine plus tard à Schifflange. Mais si l’intéressé va reprendre la saison ce samedi soir avec l’Urban Night Cross de Reckange-sur-Mess, il ne sera pas présent les semaines suivantes.
C’est que son métier de mécanicien pour l’équipe Tudor Pro Cycling où évoluent les Luxembourgeois Luc Wirtgen et Arthur Kluckers va l’emmener en déplacement en Allemagne (Munsterland le 3 octobre), puis surtout en Chine (Gree-Tour of Guangxi du 12 au 17 octobre) pour la dernière course World Tour de la saison.
«En un an, j’ai gagné beaucoup en expérience. Le travail est important, ce n’est pas toujours facile, mais ça me plaît. Je suis fier d’avoir la confiance du manager (Fabian Cancellara). Je suis heureux à l’idée de poursuivre avec Tudor en 2024», glisse l’intéressé qui, la semaine dernière, officiait sur le Tour de Luxembourg.
«Je dois regarder où je me situe»
«Cela n’est pas facile de concilier mon métier de mécanicien avec la pratique de la compétition puisque sur une année, je suis parti environ 180 jours, mais j’essaie de faire de mon mieux. Cette année par exemple, je n’ai roulé que 3 000 kilomètres environ, mais j’ai compensé avec beaucoup de course à pied», explique Raphaël Kockelmann, bien conscient qu’il aura parfois du mal à rivaliser avec des concurrents mieux préparés.
«Je vais à Reckange-sur-Mess pour voir où j’en suis, cela sera un peu dur, mais je reste très motivé. J’ai très envie de courir. Le but serait de garder ce maillot de champion et je ne tiens pas à le donner gratuitement», assure le coureur qui va étrenner les couleurs de l’équipe française Seb Motobikes (une formation UCI de cyclo-cross où on retrouvera sa compatriote Liv Wenzel et les Français Lorenzo Marasco ou encore Théo Thomas).
Si le classement de la Skoda Cross Cup, qui démarre ce soir avec l’ouverture de la saison, ne fait pas partie de ses objectifs («Comme je vais rater deux manches, je pense que j’aurai trop de retard», note-t-il), on le verra tout au long de la saison profiter de son maillot de champion. Au pays bien sûr, mais aussi sur quelques épreuves belges et sur des manches de la Coupe de France. «Je verrai bien comment je vais articuler tout ça avec les courses locales, mais je sais aussi que cela ne sert à rien d’aller à l’étranger pour être arrêté au bout de trois tours. Je dois d’abord regarder où je me situe», conclut-il.