Luxembourg
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Et si on taxait les « véhicules surdimensionnés » au Luxembourg ?

C’est une proposition qui émane du Mouvement écologique luxembourgeois : mettre en place un malus pour les véhicules surdimensionnés qui consomment beaucoup de CO2, mais aussi pour les véhicules électriques.

Alors que l’Autofestival bat son plein, des voix s’élèvent du côté du Mouvement écologique pour souligner une « aberration » : celle de la vente de véhicules « toujours plus encombrants et volumineux ». Une tendance de ces dernières années que le mouvement juge « problématique » et souhaite voir changer.

Dans un communiqué paru ce vendredi matin, l’ASBL met en avant des « propositions concrètes » pour contrer cette tendance. Elle demande ainsi l’introduction d’un système de malus, qui existe déjà en partie en France. « À l’avenir, les nouvelles immatriculations devraient être soumises à une taxe pour les voitures à combustion qui émettent beaucoup de CO2 et pour les voitures électriques qui consomment beaucoup d’énergie ».

En France, une taxe est prélevée lors de l’immatriculation des voitures thermiques à partir de 123 g de CO2/km (WLTP). Pour 150 g de CO2/km, elle s’élève par exemple à 1 509 €, pour 180 g de CO2/km à 7 550 €. Cette taxe augmente donc fortement et continuellement pour atteindre un maximum de 50 % du prix brut du véhicule, sans toutefois pouvoir dépasser 50 000 €. Cette mesure entre en vigueur à partir de 225 g de CO2/km (WLTP).

Les voitures électriques dans le viseur

Mais le Mouvement écologique luxembourgeois veut aller plus loin et taxer également les véhicules électriques, ce qui n’est pas le cas actuellement en France.

« Ce malus devrait être moins élevé que celui des voitures à combustion. Il n’est cependant pas possible et ne doit pas être question de vendre un parc automobile surdimensionné de voitures électriques (la tendance semble malheureusement aller dans ce sens). Les SUV des voitures électriques sont tout aussi absurdes que ceux des moteurs à combustion. Il faudrait donc penser à une taxe pour encourager la vente de modèles vraiment économiques. », expliquent les membres.

Ils plaident également pour une « sélectivité sociale dans le versement des primes pour les voitures électriques ». Actuellement, l’État subventionne l’achat d’une voiture électrique ou à hydrogène – en fonction de la puissance – jusqu’à 8 000 € sans différenciation selon le revenu de l’acheteur.

Le Mouvement écologique souhaite un couplage partiel de la subvention publique au revenu. En partant d’un montant de base, la subvention supplémentaire doit être réduite progressivement en fonction de la classe de revenus. « En ces temps de ressources financières limitées, il s’agit de soutenir de manière très ciblée les ménages financièrement faibles dans la transition. Il s’agit de discuter avec les partenaires sociaux de la forme exacte que doit prendre cet échelonnement et du salaire à partir duquel des subventions supplémentaires sont possibles. Une politique de l’arrosoir n’est plus d’actualité à une époque où il faut gérer de multiples crises en parallèle et où les subventions de l’État sont coûteuses. »

Actuellement, le secteur des transports est responsable de 61 % des émissions de CO2 et demeure la principale cause des émissions de gaz à effet de serre nuisibles au climat au Luxembourg. Avec 682 voitures pour 10 001 habitants, le Grand-Duché possède ainsi le plus grand nombre de voitures par habitant de l’UE.