Luxembourg
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[Handball] Jour de reprise

La lutte pour le titre s’annonce acharnée.

L’heure de la rentrée a sonné : ce samedi marque le retour de l’Axa League version 2023/2024.

Après des vacances bien méritées, suivies d’une intense préparation estivale, le moment est venu, du moins pour deux équipes – les autres affiches étant reportées en raison de l’entrée en lice de Berchem et Käerjeng en Coupe d’Europe ainsi que du retrait tardif de Pétange qui n’a laissé que trop peu de temps à son remplaçant Rumelange pour se retourner –, de refouler les parquets afin de lancer officiellement ce nouvel exercice. Tour d’horizon.

Les favoris

Red Boys : Déjà placés parmi les principaux candidats au titre il y a un an par bon nombre de coaches, les Differdangeois – qui avaient connu quelques difficultés en début de saison dernière avant de trouver leur rythme de croisière sous l’impulsion de Nikola Malesevic, intronisé sur le banc à la trêve hivernale, et avec qui ils ont remporté la Coupe – le sont de nouveau cette année. Auteur d’un recrutement d’envergure avec les arrivées de Baptiste Auddifred et Brice Aillaud (tous les deux depuis Besançon en 2e division française) et du Croate Domagoj Potnar (RK Bjelovar) qui ont déjà pu se mettre en évidence à l’occasion de la Supercoupe, remportée le week-end dernier au Um Dribbel face à Esch, Differdange a donné un peu plus de relief à un effectif déjà costaud. Et ce, même avec les départs d’Ognjen Jokic, de Nikola Grubic, des frères Zekan et la retraite de Damir Rezic. «Je n’ai pas envie de me cacher, pose l’ex-technicien du HB Dudelange à propos de cette étiquette de favoris. Nous le sommes avec Käerjeng et Berchem. Mais c’est un championnat long et difficile. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte. Sur le papier, je pense que Käerjeng et nous avons les deux meilleures équipes, mais la réalité du terrain peut être différente. Il faut garder les pieds sur terre.»

Käerjeng : Équipe surprise de la saison dernière, les Bascharageois, qu’on n’attendait pas forcément à un tel niveau après un exercice 2021/2022 compliqué, étaient tout près de créer la sensation. Bien qu’il se félicite de cette campagne aboutie durant laquelle ses ouailles ont terminé sur la deuxième marche du podium, Zoran Radojevic, en grand compétiteur qu’il est, nourrit néanmoins quelques regrets. «On est passés à côté de plusieurs choses… On a fait une analyse et on a remarqué quelques problèmes, notamment au niveau du mental. Tout le monde au sein du club l’a accepté. Alors, on a cherché des joueurs qui peuvent nous aider sur ce point», indique-t-il. Mieux encore : ces athlètes, Käerjeng les a trouvés. Il s’agit de Miha Pucnik qui compte plusieurs titres à son actif avec son ancien club, le HB Esch, et surtout d’Alen Blazevic (37 ans) qui débarque au Grand-Duché avec le statut, selon son entraîneur, «du joueur le plus expérimenté jamais venu ici». Il faut dire que le Croate a un sacré CV, en témoignent ses nombreuses participations à la LDC. Deux renforts de poids donc, qui devraient permettre à un groupe inchangé (hormis le départ de Danijel Vukicevic) de mieux gérer «la pression» dans sa quête des sommets.

Berchem : «Pour moi, c’est clair : je l’avais déjà dit l’année dernière. Je veux jouer pour le titre et la Coupe, chose qu’on avait fait», lance Marko Stupar. Troisièmes à quatre points de la première place et demi-finalistes à la Coque, le technicien et ses troupes comptent bien, dans un premier temps, remettre le couvert, sans s’interdire, si l’opportunité se présente, de rêver plus grand. «Si on répète les mêmes choses cette année, mais si on a encore plus de concentration et la force de mieux finir, alors ce sera un très beau succès pour nous», enchaîne l’entraîneur. Et même amputés de plusieurs éléments importants comme le Grec Christo Tsatso (arrêt), le jeune Nick Peters (pause) et Cédric Stein (devenu entraîneur-adjoint), les Berchemois qui disposent d’un collectif bien huilé – leur grande force depuis un petit moment – ont des arguments à faire valoir pour se mêler à la lutte pour la victoire finale.

Les outsiders

Esch : Le quintuple champion en titre a connu un été mouvementé. En effet, plusieurs artisans du dernier sacre ne sont plus là. C’est le cas des emblématiques Martin Muller et Sacha Pulli, eux qui ont mis un terme à leur carrière. Le pivot Miha Pucnik a pour sa part rejoint Käerjeng et Jacques Tironzelli a quant à lui décidé de s’arrêter. L’entraîneur Danijel Grgic s’en est également allé et a été remplacé par l’ex-sélectionneur national Adrian Stot. Dès lors, difficile d’imaginer les Eschois s’offrir un sixième championnat d’affilée. «Ça va être difficile de remporter un titre, mais je pense tout de même qu’on peut gagner contre les favoris. Le but de la saison, ça va être, excusez-moi de l’expression, de les « faire chier » en faisant de bons résultats avec ce qui caractérise Esch : de bons gardiens, une bonne défense et un jeu rapide», explique le capitaine Julien Kohn. Mais attention tout de même de ne pas enterrer le HB Esch trop vite. La saison dernière, peu de monde avait misé sur lui début septembre et pourtant… on connaît la suite.

Dudelange : Comme c’est le cas de son équipe féminine, le HBD entame aussi un nouveau cycle chez les garçons. «Les circonstances et les difficultés financières nous ont obligés à repenser notre modèle et à donner à nos jeunes joueurs la chance de faire leurs preuves», précise Martin Hummel. Les expérimentés Aleksiej Szyczkow, Boris Becirovic, Dan Mauruschatt, Francesco Volpi et Tommaso Cosanti (pour ne citer qu’eux) ont raccroché. Ce sont donc des garçons dont la majeur partie sont issus de l’équipe U21 qui sont en charge de prendre le relais. Entourés des «anciens» tels que Frank Hippert, Josip Ilic, Tommy Wirtz ou encore Aldin Zekan (arrivé des Red Boys à l’intersaison), les Dudelangeois ont «des  qualités pour jouer du bon handball». «Nous verrons si cela suffira pour marquer beaucoup de points par la suite. Cela dépend aussi de notre capacité à rester sans blessures puisque certains joueurs ne peuvent pas être remplacés», stipule le technicien. Toujours est-il que l’objectif est clair : faire mieux qu’une saison 2022/2023 bien triste et ainsi retrouver la Coupe d’Europe.

La confirmation

Diekirch : Avec un maintien décroché lors de la première phase et une participation au Final Four de la Coupe de Luxembourg, les Diekirchois avaient réussi leur dernière campagne. Pour cette nouvelle saison, l’ambition est de récidiver ces performances. «Nous souhaitons confirmer les succès de l’année précédente. Les objectifs sont la sixième place et le Final Four mais, pour moi, il s’agit aussi de développer l’équipe et chaque joueur sur le plan athlétique. En outre, j’aimerais réduire l’écart avec le « Big Five » et tenter de gagner un ou deux matches face à ces équipes», déclare le nouvel entraîneur Werner Klöckner – lui qui avait mené le HB Esch vers la finale de la Challenge Cup en 2013 – venu prendre la succession de Rafael Zmijewski (toujours au club mais dans des rôles différents). Pour ce faire, l’Allemand compte mettre en place «un jeu attrayant avec un tempo rapide à partir d’un système défensif variable». Aussi, ses protégés «doivent jouer avec leur cœur et ne jamais abandonner».

Les maintenus

Mersch : Privés de succès au cours de la première phase du dernier exercice, les Merschois se sont ensuite bien rattrapés en terminant en tête du groupe de relégation, synonyme de maintien dans la plus haute division du pays. «Je suis satisfait du développement de l’équipe jusqu’à présent, énonce l’entraîneur-joueur Alexandros Vasilakis, lui qui nous confiait il y a plusieurs mois avoir besoin de temps pour bâtir, avec ses jeunes pousses, un collectif capable de bien jouer. Mais pour pouvoir clôturer cette nouvelle année de compétition à nouveau avec le sourire, on doit continuer de bien travailler en ayant un engagement permanent envers notre objectif», à savoir le maintien. Pour ce faire, Mersch a décidé de faire confiance à la jeunesse en s’attachant les services de Destiny Sylvester et Sebastian Holl (Red Boys), Mateusz Słowikowski (Rumelange) et Wassim Ayari (Schifflange).

Rumelange : Les Rumelangeois ont appris leur «repêchage» au sein de l’élite mercredi en début de soirée à la suite du retrait de Pétange, faute d’un nombre suffisant de joueurs. «J’étais vraiment très content parce que je trouve qu’on le méritait sur l’ensemble de la saison dernière. Mais à la fin du championnat, on a perdu des points qui nous ont privés de la montée», commente le président Elvedin Muhovic. Qui estime que cette décision tardive n’a pas forcément impacté son mercato. «On a pris Adrien Goffin (Metz), Dino Zvekic (Standard) et Felix Bei (Käerjeng). Pour moi, avec ces trois joueurs, on s’est vraiment renforcés», affirme-t-il. Et Ivo Ivesic est désormais aux commandes de l’équipe. «Sur ce que j’ai pu voir lors des matches amicaux et en ce moment aux entraînements, il y a vraiment une progression par rapport à l’année dernière. À mes yeux, les joueurs sont plus motivés et disciplinés, poursuit celui qui est arrivé il y a moins d’un an à la tête du club. Après, il ne faut pas non plus oublier que ce n’est pas le même niveau que des équipes comme Differdange, Berchem, Käerjeng… le top 5.» «Nous on joue pour la 6e place. L’objectif, c’est de réussir à atteindre les play-offs.» Si Rumelange devait initialement faire ses débuts ce week-end face aux Red Boys, le jeune homme a demandé le report du match puisqu’il était impossible de prévoir une telle situation et, par conséquent, six vacanciers ne pouvaient prendre part à la rencontre. «Personne ne pensait qu’on jouerait en Axa League», sourit-il.

L’affiche du week-end : Dudelange – Mersch (samedi à 20 h 15).

Mode d’emploi

Les huit équipes en lice en Axa League vont d’abord s’affronter durant un premier tour sous le format aller-retour. À l’issue de cette première phase, les six meilleures formations se qualifient pour les play-offs. Les deux dernières intègrent quant à elles le groupe de relégation – avec les équipes engagées en Promotion – dans lequel les deux formations terminant en tête se maintiennent ou montent dans l’élite.