Pour son baptême du feu sur le banc des Red Boys, Nikola Malesevic (ici sous ses anciennes couleurs) aura fort à faire face à Esch. (Photo : Luis Mangorrinha)
À la tête des Red Boys depuis début janvier, le technicien de 47 ans s’apprête à disputer son premier match avec sa nouvelle équipe face au leader Esch.
Après de longues années passées sur le banc de Dudelange, Nikola Malesevic a été remercié par la direction du club (fin novembre 2022) «au vu des résultats sportifs de la saison en cours». Mais l’ancien joueur n’a pas tardé à rebondir. Début janvier, il s’est engagé avec les Red Boys.
Un mois et demi après la fin de votre aventure avec Dudelange, vous avez retrouvé un poste d’entraîneur à Differdange. Comment est-ce que cela s’est fait?
Nikola Malesevic : C’est arrivé très vite! Les Red Boys m’ont contacté pour que j’aide le club jusqu’à la fin de la saison. On a eu un entretien téléphonique (NDLR : avec les dirigeants). Après, on s’est vus et j’ai accepté.
Quelles ont été vos premières impressions à votre arrivée?
Je connaissais l’équipe, donc il n’y a pas eu de surprises par rapport à ça. Sauf qu’il y a une différence entre préparer un match contre une équipe et l’entraîner. Ce sont deux choses différentes. J’ai appris à connaître les joueurs individuellement, même si j’en connaissais déjà quelques-uns, ceux qui font partie de l’équipe nationale ou chez les jeunes.
Et puis, à partir du 8 janvier, après le stage de l’équipe nationale, on a commencé à travailler. On a fait deux semaines et demie de préparation ordinaire pour être prêts contre Esch. On a gardé certaines bonnes choses qu’ils ont déjà vues avant, et puis on a aussi intégré de nouvelles choses.
Dans quel état de forme avez-vous retrouvé les joueurs? Beaucoup disaient être fatigués après le calendrier infernal de la fin d’année 2022, c’est aussi l’une des raisons qui ont poussé votre prédécesseur Sandor Rac à démissionner. On imagine que la trêve a fait du bien aux organismes…
À part Elledy Semedo qui est parti avec son équipe nationale (NDLR : au Mondial-2023 avec le Cap-Vert), les autres joueurs ont eu le temps de récupérer et de recharger les batteries pour la deuxième partie de la saison. Ils ont eu deux semaines de pause et puis on a repris. D’abord avec du physique, et après on a vu l’aspect tactique.
Je sens les joueurs motivés, ils ont envie de montrer de belles choses. La saison n’est pas finie, on va déjà essayer de faire bouger les choses ce samedi (NDLR : l’interview a été réalisée jeudi), même si on n’a pas eu beaucoup de temps pour entrer dans les détails. Dans un premier temps, les choses qu’on a faites, c’est déjà bien, mais après, au fur et à mesure, je vais intégrer des choses qui me semblent intéressantes pour cette équipe-là.
La Coupe, c’est clair et net : c’est un objectif!
Ce n’est jamais facile d’arriver à la tête d’une équipe en cours de saison. Sur quoi avez-vous travaillé en priorité en l’espace de trois semaines?
Je me suis beaucoup plus concentré sur la défense, mais on a quand même travaillé sur tous les autres aspects du jeu. Défensivement, on a essayé différentes choses, ce qui m’intéressait le plus. En attaque, on a aussi travaillé certains points pour améliorer notre jeu.
Dans un premier temps, vous ne verrez certainement pas de grandes différences. Par contre, je pense qu’au fur et à mesure, les joueurs vont s’habituer.
Quels sont les objectifs pour la fin de saison?
Déjà, la première chose, c’est clair et net : c’est la Coupe et la demi-finale contre Diekirch! Concernant le championnat, c’est match par match. On ne va pas prévoir. Notre position (4e) n’est pas idéale, mais la saison n’est pas finie.
Käerjeng a gagné à Esch, cela prouve que chaque équipe peut battre tout le monde. Il ne reste plus d’équipe invaincue. On prend match par match. Je vais discuter avec les joueurs et leur mettre en tête qu’on joue d’abord Esch et ensuite, on verra ce que ça va donner.
Votre première à la tête de Differdange sera face à Esch, le leader…
On ne peut pas choisir (il rit), c’est comme ça. De préférence, c’est vrai que c’était peut-être mieux de jouer contre une équipe un peu plus « faible« pour le premier match. On joue tout de suite contre un gros morceau, ce n’est pas grave! On se prépare pour et on va se donner à 200 % pour sortir gagnants de ce match.
Samedi (20 h 15) : Red Boys – Esch
