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Pour faire sortir son ressortissant des geôles iraniennes, la Belgique a mis de côté l’Etat de droit et bien des principes.
Belgique
~EXTERNE
Par Max Hellef (Bruxelles)
Toute la presse belge a dédié sa une à la libération d’Olivier Vandecasteele, ce travailleur humanitaire qui a passé 455 jours dans les geôles iraniennes au motif qu’il se serait livré à des activités d’espionnage et aurait porté atteinte à la sécurité nationale. Vendredi soir, Olivier Vandecasteele est rentré au pays à bord d’un avion spécialement affrété par le gouvernement De Croo. «Libre», «Enfin libre», «Bienvenue chez toi»… sont quelques-uns des titres festifs apparus en première page des quotidiens. L’émotion était au rendez-vous.
Une lueur d’espoir pour le Belge Olivier Vandecasteele
Une décision de la Cour constitutionnelle laisse entrevoir une possibilité de libération pour le travailleur humanitaire.
Mais très vite, la politique a repris le dessus. Le troc qui a conduit à la libération d’Olivier Vandecasteele fera encore longtemps parler de lui. Téhéran n’a en effet accepté de libérer le Belge que parce que Bruxelles a de son côté relâché Assadolah Assadi, un diplomate-espion iranien condamné en 2021 à vingt ans de prison par un tribunal d’Anvers pour sa participation à l’attentat terroriste manqué de Villepinte (France). C’était en 2018. Des opposants au régime des Mollah étaient visés.
Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les hourras de la majorité gouvernementale aient fait place dans l’opposition à la critique. Par son chef de groupe à la Chambre, Peter De Roover, la N-VA nationaliste flamande a ainsi demandé que soit suspendu sans délai le traité d’extradition signé avec la République islamique et déploré la libération d’Assadolah Assadi.
Violation de l'Etat de droit
Logiquement, les opposants au régime de Téhéran ont eux aussi condamné les conditions qui ont présidé à la libération d’Olivier Vandecasteele. Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) évoque «une concession honteuse au chantage au terrorisme et à la prise d’otages, en violation flagrante de la décision de justice». L’ex-otage franco-colombienne des FARC, Ingrid Betancourt, partie civile au procès d’Assadollah Assadi en tant que victime du projet d’attentat déjoué, s’est dit «choquée et profondément consternée d’observer une violation aussi évidente de l’État de droit dans un pays démocratique comme la Belgique». Selon elle, le gouvernement du premier ministre Alexander De Croo endosse l’entière responsabilité des crimes qui pourraient résulter de la libération d’Assadolah Assadi.
Le retour d’Oliver Vandecasteele au pays est le fruit de longues tractations menées sur fond de chantage. Pour récupérer son ressortissant, la Belgique n'a eu d'autre choix que de négocier un traité de transfèrement de détenus avec le régime iranien. Une fois l'accord bouclé, des membres de la résistance iranienne ont toutefois lancé un recours devant la Cour constitutionnelle. Recours rejeté. A une condition toutefois: si le gouvernement belge devait décider de faire appliquer le traité, il devrait en informer les victimes de manière à ce qu'elles puissent faire contrôler la légalité du transfèrement par le tribunal de première instance. Ce serait à ce dernier, dit la Cour, de décider s’il y a inconstitutionnalité. Non pas du traité, mais de son application.
Le Parlement a été contourné
Une telle disposition cadrait mal avec la nécessité de faire libérer au plus vite Olivier Vandecasteele face au risque d’exécution arbitraire. La Belgique a finalement eu recours à l’article 167 de sa Constitution, lequel confère au Roi - donc à l’exécutif – la direction des relations internationales. Une «menace grave, imminente et continue» pour la sécurité nationale a été mise en avant. Le Parlement a été ainsi contourné. En cosignant l’arrêté, le roi Philippe a demandé qu’Assadolah Assasi soit remis à la République islamique d’Iran, sans pour autant le gracier.
Le gouvernement belge a donc fait fi des exigences et des craintes de l’opposition iranienne pour laisser place à la raison d’Etat. Jeudi soir, Assadolah Assadi a été libéré. Le lendemain, il a été conduit à l’aéroport pour prendre place à bord de l’avion qui venait de ramener un Olivier Vandecasteele amaigri, mais élégamment habillé à la demande du gouvernement. Assadi a reçu pour sa part un bouquet de fleurs à son arrivée à Téhéran, où il a été accueilli tel un héros par le porte-parole du gouvernement et par le président du comité iranien des droits de l’homme.
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Dans les colonnes de la ‘Libre Belgique’, une source gouvernementale fait valoir que «la Belgique est le seul pays à avoir condamné un diplomate iranien. Nous avons demandé qu’il soit amené d’Allemagne. Nous l’avons jugé». 'Le Soir' écrit que la doctrine Blackstone a heureusement prévalu: l’évasion de dix coupables est préférable à la souffrance d’un innocent. «L’idée peut susciter bien des débats, mais aujourd’hui, elle fait l’honneur de la Belgique», estime le quotidien.
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