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Les dessous de la libération d’Olivier Vandecasteele

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26.05.2023, Türkei, Istanbul: Recep Tayyip Erdogan (M), amtierender Präsident der Türkei und Präsidentschaftskandidat der Volksallianz, winkt seinen Anhängern während einer Wahlkampfveranstaltung zu. Das Rennen um das Präsidentenamt der Türkei zwischen Amtsinhaber Erdogan und seinem Herausforderer Kilicdaroglu geht am 28. Mai 2023 in eine Stichwahl. Foto: Tolga Ildun/ZUMA Press Wire/dpa +++ dpa-Bildfunk +++

Stichwahl in der Türkei am Sonntag

Bei der Stichwahl ums Präsidentenamt zählt jede Stimme. Das wissen Amtsinhaber Erdogan und sein Herausforderer, die ihren Anhängern einheizen.

Vor Zahlungsausfall

The US Capitol is seen in Washington, DC on May 26, 2023. President Joe Biden said today he is "hopeful" for a resolution within hours to the US debt ceiling standoff between Democrats and Republicans, raising hopes of an imminent end to the threat of default by the world's biggest economy. "It's very close and I'm optimistic," Biden told reporters at the White House. "I'm hopeful we'll know by tonight whether we're going to be able to have a deal." (Photo by Mandel NGAN / AFP)

Eine Einigung steht bevor, gibt sich US-Präsident Biden im Schuldenstreit optimistisch. Der größten Volkswirtschaft der Welt droht der Zahlungsausfall.

La chronique de Gaston Carré

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L’Europe a voté. En Turquie. Contre Erdogan. Les Turcs, eux, pourraient reconduire ce dimanche un homme lesté de tous les vices certes.

BERLIN, GERMANY - JANUARY 21: Former United States Secretary of State and National Security Advisor Henry Kissinger attends the ceremony for the Henry A. Kissinger Prize on January 21, 2020 in Berlin, Germany. The annual prize is awarded by the American Academy in Berlin for "outstanding service" to transatlantic relations. The 2019 edition of the award was given to German Chancellor Angela Merkel. (Photo by Adam Berry/Getty Images)

Henry Kissinger

BERLIN, GERMANY - JANUARY 21: Former United States Secretary of State and National Security Advisor Henry Kissinger attends the ceremony for the Henry A. Kissinger Prize on January 21, 2020 in Berlin, Germany. The annual prize is awarded by the American Academy in Berlin for "outstanding service" to transatlantic relations. The 2019 edition of the award was given to German Chancellor Angela Merkel. (Photo by Adam Berry/Getty Images)

Henry Kissinger ist eine eigene Marke in der internationalen Politik. Und er bleibt doch schwer zu fassen. Annäherungen an sein Leben.

Process

This court-sketch made on January 18, 2023, shows defendant Salah Abdeslam at a session of the trial of the attacks of March 22, 2016, at the Brussels-Capital Assizes Court, at the Justitia site in Haren, Brussels. - The trial of 10 people accused over the worst attacks in Belgium's post-war history, includes Salah Abdeslam, the so-called "10th man" of the November 2015 Paris attacks. On the morning of March 22, 2016, Islamic State suicide bombers struck Brussels airport and metro, killing 32 people and injuring hundreds in the symbolic heart of Europe. (Photo by JANNE VAN WOENSEL KOOY / BELGA / AFP) / Belgium OUT

L’accusé vedette du procès des attentats de Bruxelles revendique une part d’humanité et s’interroge sur son futur.

Pour faire sortir son ressortissant des geôles iraniennes, la Belgique a mis de côté l’Etat de droit et bien des principes.

Belgique

~EXTERNE

~EXTERNE

Pour faire sortir son ressortissant des geôles iraniennes, la Belgique a mis de côté l’Etat de droit et bien des principes.

Par Max Hellef (Bruxelles)

Toute la presse belge a dédié sa une à la libération d’Olivier Vandecasteele, ce travailleur humanitaire qui a passé 455 jours dans les geôles iraniennes au motif qu’il se serait livré à des activités d’espionnage et aurait porté atteinte à la sécurité nationale. Vendredi soir, Olivier Vandecasteele est rentré au pays à bord d’un avion spécialement affrété par le gouvernement De Croo. «Libre», «Enfin libre», «Bienvenue chez toi»… sont quelques-uns des titres festifs apparus en première page des quotidiens. L’émotion était au rendez-vous.

A protester holds a portrait and a candle during a demonstration to ask for the release of Belgian aid worker Olivier Vandecasteele, who is held in Iran, on February 26, 2023 in Brussels. - Iran arrested Vandecasteele in February 2022, and he has since been held in conditions that Belgium's government has described as "inhumane". The authorities sentenced him this month to more than 12 years behind bars for "espionage" as well ordering him to be subjected to 74 lashes. (Photo by NICOLAS MAETERLINCK / Belga / AFP) / Belgium OUT
Une lueur d’espoir pour le Belge Olivier Vandecasteele

Une décision de la Cour constitutionnelle laisse entrevoir une possibilité de libération pour le travailleur humanitaire.

Mais très vite, la politique a repris le dessus. Le troc qui a conduit à la libération d’Olivier Vandecasteele fera encore longtemps parler de lui. Téhéran n’a en effet accepté de libérer le Belge que parce que Bruxelles a de son côté relâché Assadolah Assadi, un diplomate-espion iranien condamné en 2021 à vingt ans de prison par un tribunal d’Anvers pour sa participation à l’attentat terroriste manqué de Villepinte (France). C’était en 2018. Des opposants au régime des Mollah étaient visés.

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les hourras de la majorité gouvernementale aient fait place dans l’opposition à la critique. Par son chef de groupe à la Chambre, Peter De Roover, la N-VA nationaliste flamande a ainsi demandé que soit suspendu sans délai le traité d’extradition signé avec la République islamique et déploré la libération d’Assadolah Assadi.

Violation de l'Etat de droit

Logiquement, les opposants au régime de Téhéran ont eux aussi condamné les conditions qui ont présidé à la libération d’Olivier Vandecasteele. Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) évoque «une concession honteuse au chantage au terrorisme et à la prise d’otages, en violation flagrante de la décision de justice». L’ex-otage franco-colombienne des FARC,  Ingrid Betancourt, partie civile au procès d’Assadollah Assadi en tant que victime du projet d’attentat déjoué, s’est dit «choquée et profondément consternée d’observer une violation aussi évidente de l’État de droit dans un pays démocratique comme la Belgique». Selon elle, le gouvernement du premier ministre Alexander De Croo endosse l’entière responsabilité des crimes qui pourraient résulter de la libération d’Assadolah Assadi.

Le retour d’Oliver Vandecasteele au pays est le fruit de longues tractations menées sur fond de chantage. Pour récupérer son ressortissant, la Belgique n'a eu d'autre choix que de négocier un traité de transfèrement de détenus avec le régime iranien. Une fois l'accord bouclé, des membres de la résistance iranienne ont toutefois lancé un recours devant la Cour constitutionnelle. Recours rejeté. A une condition toutefois: si le gouvernement belge devait décider de faire appliquer le traité,  il devrait en informer les victimes de manière à ce qu'elles puissent faire contrôler la légalité du transfèrement par le tribunal de première instance. Ce serait à ce dernier, dit la Cour, de décider s’il y a inconstitutionnalité. Non pas du traité, mais de son application. 

Le Parlement a été contourné

Une telle disposition cadrait mal avec la nécessité de faire libérer au plus vite Olivier Vandecasteele face au risque d’exécution arbitraire. La Belgique a finalement eu recours à l’article 167 de sa Constitution, lequel confère au Roi - donc à l’exécutif – la direction des relations internationales. Une «menace grave, imminente et continue» pour la sécurité nationale a été mise en avant. Le Parlement a été ainsi contourné. En cosignant l’arrêté, le roi Philippe a demandé qu’Assadolah Assasi soit remis à la République islamique d’Iran, sans pour autant le gracier.

Le gouvernement belge a donc fait fi des exigences et des craintes de l’opposition iranienne pour laisser place à la raison d’Etat. Jeudi soir, Assadolah Assadi a été libéré. Le lendemain, il a été conduit à l’aéroport pour prendre place à bord de l’avion qui venait de ramener un Olivier Vandecasteele amaigri, mais élégamment habillé à la demande du gouvernement. Assadi a reçu pour sa part un bouquet de fleurs à son arrivée à Téhéran, où il a été accueilli tel un héros par le porte-parole du gouvernement et par le président du comité iranien des droits de l’homme.

Bart De Wever estime que le wokisme «criminalise la société occidentale et glorifie tout ce qui peut lui porter préjudice».
Les partis belges fourbissent leurs armes électorales

Le retour au pouvoir des nationalistes flamands est une des clés de la campagne qui aboutira aux législatives en juin 2024. Et tous les partis ont un ennemi commun.

Dans les colonnes de la ‘Libre Belgique’, une source gouvernementale fait valoir que «la Belgique est le seul pays à avoir condamné un diplomate iranien. Nous avons demandé qu’il soit amené d’Allemagne. Nous l’avons jugé». 'Le Soir' écrit que la doctrine Blackstone a heureusement prévalu: l’évasion de dix coupables est préférable à la souffrance d’un innocent. «L’idée peut susciter bien des débats, mais aujourd’hui, elle fait l’honneur de la Belgique», estime le quotidien.

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