La nouvelle va faire du bien à notre porte-monnaie. L’index s’est déclenché aujourd’hui avec à la clef une hausse de 2,5 % pour tous les salaires, traitements et pensions. C’est presque un retour à une certaine normalité que nous sommes en train de vivre après les mesures de crise prises par les deux tripartites, l’année dernière, qui avaient mis entre parenthèses ce mécanisme bousculé par l’inflation. Bien évidemment, nous sommes loin d’avoir retrouvé des eaux calmes et sereines. Les hausses de prix, même si elles sont moins fortes aujourd’hui, font toujours voler en éclats les budgets de beaucoup d’entre nous. Il va falloir s’adapter encore un peu et affronter la valse des étiquettes dans les rayons des supermarchés, aux pompes des stations-services, sur toutes nos factures… Ne cherchez pas, tout a augmenté et ce n’est pas terminé…
La morsure des hausses de prix va encore se faire sentir cette année. Cette inflation a la peau dure. Elle a débuté à la sortie de la pandémie de coronavirus, lorsque le monde, engourdi, s’est brusquement réveillé et a demandé ressources et énergies pour reprendre violemment sa marche en avant. Le déclenchement de la guerre en Ukraine à la fin du mois de février 2022 a accéléré encore cette hausse des prix qui est passée de «forte» à «vertigineuse». L’année dernière, les efforts se sont multipliés pour tenter de courber cette ligne s’élevant vers les sommets. Ils vont encore devoir se poursuivre. Un prochain index est attendu le 1er avril. Il va faire du bien lui aussi. Et un troisième pourrait également avoir lieu en fin d’année. Car l’inflation va continuer de gagner du terrain. La tempête n’est pas terminée et le retour au calme est peut-être attendu début 2024. Oui, cela fait loin…
Pour l’heure, il n’y a pas que la hausse des prix qui va nous occuper ces onze prochains mois. L’inflation galopante commence à gripper l’économie qui tente de trouver son équilibre dans ce nouvel écosystème chahuté. Des perturbations sur le front de l’emploi sont attendues et ont déjà commencé à transparaître dans les dernières données de l’Adem. Mais nous avons traversé le plus difficile… à moins que d’autres mauvaises nouvelles à l’est de l’Europe viennent chambouler cet équilibre précaire.
